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COACHING ET LANGAGE NON VERBAL : Partie 01 : ce que disent la tête et la nuque!

Dans l'univers de la communication humaine, bien au-delà des mots, se déroule un dialogue subtil, fait de gestes, de mimiques, de postures, et d'expressions faciales. Ce langage non verbal, souvent invisible pour les non-initiés, est pourtant une source inépuisable d'informations, révélant nos émotions les plus profondes et nos ressentis les plus authentiques. Lorsqu'un coach se trouve face à son client, il ne s'agit pas seulement d'écouter les mots prononcés, mais aussi de capter les signaux corporels qui les accompagnent. Ces signaux, souvent émis de manière inconsciente, trahissent des sentiments que les mots tentent parfois de dissimuler.

Le corps, en effet, ne ment jamais totalement. Même si nous essayons de contrôler nos expressions ou de masquer nos véritables sentiments, il est rare que nous parvenions à effacer complètement les indices que notre corps envoie. Les gestes, les regards, les micro-expressions échappent à notre volonté consciente et se déploient malgré nous, offrant à l'observateur attentif une compréhension plus profonde et nuancée de notre état d'esprit.


Lors d'une première rencontre, ces signes corporels jouent un rôle crucial dans la formation de la relation entre le coach et le coaché. Ils permettent de jauger la dynamique de l'échange, d'évaluer la qualité de la connexion établie, et de prédire la fluidité des interactions futures. Comme le dit si bien l'adage, « On ne refait pas une seconde première bonne impression ». Ainsi, l'attention portée à ces détails non verbaux devient essentielle pour instaurer une relation de confiance et d'ouverture.


Mais l'observation du langage corporel ne concerne pas seulement l'autre ; elle est également introspective. Lorsque nous ressentons un malaise en présence de quelqu'un, notre corps réagit avant même que nous en ayons pleinement conscience : le plexus solaire se contracte, la respiration devient superficielle, les muscles se tendent, des frissons peuvent parcourir notre peau. À l'inverse, face à une personne qui nous est agréable, notre corps se détend, nos épaules se relâchent, et un sentiment de bien-être s'installe. Ces réactions corporelles, parfois fugaces et subtiles, sont autant de messages que notre inconscient envoie à notre conscience, et qui peuvent éclairer notre compréhension de la situation.

En réalité, ce que l'on appelle les « refrains gestuels » — ces réactions corporelles récurrentes et spontanées — sont comparables à un bulletin météorologique personnel et interactif. Ils informent non seulement sur notre propre état intérieur, mais aussi sur la qualité de notre interaction avec autrui. En apprenant à décoder ces signes, nous sommes mieux armés pour communiquer de manière authentique, pour évaluer la sincérité de nos interlocuteurs, et pour établir des relations fondées sur le respect mutuel et la compréhension réciproque.


Langage non verbal : la tête
Langage non verbal : la tête et les sourcils

Dans la suite, nous explorerons les différentes facettes du langage corporel,, afin de vous offrir des clés pour mieux décrypter ces messages silencieux qui enrichissent nos échanges quotidiens.


La tête, et plus précisément le cerveau, est le centre de nos pensées et de nos réflexions, et cela se manifeste dans nos gestes quotidiens. Par exemple, se gratter la tête en écoutant quelqu’un ou en réfléchissant traduit souvent un sentiment de gêne ou d’embarras. Ce geste automatique, dirigé vers la tête, n’est pas anodin : il montre un lien profond entre notre état d’esprit et le mouvement de nos mains. De plus, l’inclinaison de la tête est un signe puissant de communication non verbale. Lorsqu’une personne penche la tête en écoutant, elle exprime un intérêt sincère ou une écoute attentive. Ce geste, hérité de l’enfance lorsque nous cherchions réconfort et sécurité contre le corps de nos parents, devient à l’âge adulte un moyen subtil d’éveiller chez l’interlocuteur des sentiments de protection ou d’empathie. En revanche, en situation de stress ou de défense, la tête bouge souvent de manière réflexe. Par exemple, un mouvement de tête brusque ou agité peut traduire de la défiance, une colère refoulée ou un malaise difficile à verbaliser. Enfin, certains gestes de la tête, comme le hochement pour l’approbation ou le mouvement latéral pour le refus, sont des codes culturels bien ancrés, généralement contrôlés, mais qui peuvent aussi échapper à notre conscience.


La nuque, quant à elle, est souvent associée à la confiance en soi. C’est une zone du corps que l’on touche instinctivement lorsque cette confiance vacille ou que l’on ressent un malaise face à une situation. Par exemple, lorsqu’une personne croise les doigts derrière sa nuque tout en s’inclinant vers l’arrière, cela peut indiquer qu’elle continue à écouter mais a déjà pris sa décision, signalant ainsi une forme de retrait ou de désengagement. Ce geste peut également trahir un besoin de fuir une situation stressante ou de se protéger des attentes d’autrui. En se repliant sur lui-même, l’individu cherche à se soustraire à une pression extérieure, tout en maintenant une apparence de calme. Ainsi, la nuque, tout comme la tête, devient un indicateur silencieux de notre état émotionnel, révélant nos pensées et nos réactions profondes face aux autres et aux circonstances.

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